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Quand Nive rîme avec hyperselective

photo-romain-pecheur-a-la-mouche-12mai2012.jpg2h00 sur un poisson, sans rien lacher ! C’est ce qui m’est arrivé Samedi soir sur la Nive. Une magnifique truite, dans une veine d’eau infernale, à  la jonction de deux zones glacies créant des courants imprévisibles et aléatoires, des dérives diaboliques, et une truite hyperselective, dédaignant mes mouches sur les quelques passages jugés acceptables. Magnifique spectacle, mais rude pour les nerfs.

Je suis très réfractaire au changement de mouche, bien ancré dans mes convictions qu’une truite en poste qui ne monte pas c’est avant tout une question de qualité de la dérive. Et/ou de statistique lors d’éclosions massives transformant l’exercise en tirage aléatoire appliqué à  la théorie des grands nombres. Dans ces situations, j’insiste avec la même mouche et il est bien rare que la belle n’y succombe. C’est en appliquant ce principe basique de gros fénéant que j’effectue toute ma saison de pêche en France sur les Gaves avec 5 ou 6 mouches, 3 imitations d’Olives et de March Browns en CdC et 3 sedges. Ce n’est pas pour cela que je ne me trimbale pas, comme tout bon pêcheur à  la mouche qui se respecte, avec 4 ou 5 boites pleines de mouches diverses et variées qui n’ont jamais vu la lumière.

Samedi soir la théorie des grands nombres n’était à  l’évidence pas la bonne explication à  cette resistance de la belle. En effet les quelques malheureux insectes qui dérivaient ne risquaient pas de masquer mon artificielle. On ne voyait qu’elle !! Je ne voyait qu’elle. La truite, elle, l’ignorait dédaigneusement pour se saisir régulièrement de petites éphémères. Après le 250eme passage sans la moindre réaction, ni même le moindre refu, il me fallait admettre que cette truite faisait parti de la catégorie experte, hyperselective et me résignais à  changer de mouche. Pas question de capituler. Je me lançais alors, lorgnons sur le bout du nez, dans un passage en revue des mes boites à  mouches à  la recherche de la solution. Première tentative de bluff avec un sedge bien juteux. Echec. Pas plus de réaction. Oreille de lièvre dans le film. Même constat. Il faut peut être descendre en taille, car ce qui dérive sur l’eau est effectivement bien plus petit que le menu que je lui propose depuis 2h. Je passe en CdC sur hameçon de 16. Echec. Je descend encore en taille avec un CdC en 18. Miracle, elle monte alors que plus personne n’y croyait plus, et … la rate au ferrage, très en retard. Non !!!!!! Tellement en retard que je ne l’ai pas piqué, ni même piquoté. Je relance, elle remonte immédiatement (la pénombre maintenant bien marquée m’a certainement sauvé la mise sur ce coup). Ferrage dans le tempo cette fois ci. Elle y est. Yes !!! Piquée à  la pointe du bec, elle dévale violement vers l’aval direction un rapide puissant où je ne pourrai pas la suivre. Pression canne basse, je lui tourne la tête et la décide à  remonter dans le pool profond avant la mise à  la raquette. C’est une magnifique panthère de la Nive d’un bon 42/43. La satisfaction apportée par ce type d’action et la persévérance face à  un poisson difficile, suivi de sa prise vaut largement l’enchainement de plusieurs poissons faciles. En tout cas moi j’adore ce genre de défis !

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Romain un peu plus en amont tirera son épingle du jeu avec 2 truites et 2 blancs piqués. Well done fiston.

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