NICO & co … pêcheurs du Monde …

… gone fishing …

Flyfishing trip Montana 2012

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Un apperçu de ces 3 semaines de bonheur sur les rivières du grand ouest Américain. Une pêche plus difficile, plus technique que l’an dernier suite à  un déficit de neige cet hiver et la plus importante sécheresse aux USA depuis 50 ans, mais du plus gros poisson. Au programme cette année: Gallatin, Madison, Hegben Lake, Henry’s Fork, Yellowstone, Slough creek, Lamar, Big Horn et Missouri !!! Il fallait bien 3 semaines !


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Certaines rivières prolifiques l’été dernier sont trop chaudes ou carrément fermées à la pêche en cette fin Juillet 2012 (comme la Madison sur le Park), d’autres sont trop basses et l’ombre d’elles mêmes comme la fantastique Slough creek. Autre deception, le fantastique meadow de la Yellowstone river sur le park, entre le lac Yellowstone et les chutes, semble vidé de ses mythiques grosses truites cutthroat, qui auraient été victimes de la voracité des  »lake trouts » introduites par erreur il y a une quinzaine d’année. Mais les ressources hallieutiques du Montana sont infinies et d’autres rivières comme la Henry’s Fork ou la Missouri à la hauteur de leur réputation, nous permettront de nous confronter à ces fantastiques truites, hypers selectives et diaboliques, défi honorablement relevé.

!!!!Appéritif sur la Gallatin – Et au milieu coule une rivière
Arrivé à Bozeman, nous descendons vers la Madison en longeant la Gallatin river. Superbe rivière tardive que nous n’avions pas pu pêcher l’été dernier (encore en eau de neige en Juillet 2011). Cette année en cette fin Juillet elle est splendide. Nous ne pouvons resister à la tentation de dérouler un peu de soie sur la partie juste en aval du canyon. Un stimulator dans les riffles déclenche les attaques violentes des arcs. Pas du gros poisson et beaucoup de décrochés, mais un vrai régal. Rencontre avec un ours en arrivant sur la partie haute de la Gallatin:

Fin Juillet, début Aout les grosses arcs de la Madison descendues dans le lac Hegben  »cruisent » les bras de l’immense lac, gobant, écumant la surface glacie couverte de duns de PMD, calleabetis et autres spents, dans un bruit caractéristique de  »gulp ». Festival de head and tail, spectacle grandiose mais équation diabolique: Arriver à presenter sa mouche sur le passage d’un gulper, anticipation de trajectoire, interception, prise aléatoire de l’artificielle parmi des miliers d’insectes naturels. Montée d’adrénaline assurée. Cardiaques s’abstenir ! C’est Fred qui sera le plus habile à ce jeux avec 3 gulpers à son actif. Je parviendrai à en photografier une après deux casses successives. Romain, en préchauffage, prend  »biflette » sur Hegben, .. mais se rattrapera au centuple un peu plus tard …

La Madison est fermée sur la Park et est déjà trop chaude sur sa partie entre les lacs Hegben et Earthquake. On ne retrouvera pas les fantastiques coups du soir sur les sedges sur cette partie de la rivière mais les paysages sont toujours aussi fantastiques, et notre ami le castor toujours aussi démonstratif:
Nous aurons plus de succés sur la partie en aval de Earthquake Lake, en pêchant en nymphe ( »prince » bien plombées) les veines d’eau en bordure de fosses, malgré la perte (décroche) de deux superbes poissons (un grosse arc piquée en nymphe à vue et une fario trophée perdue à mes pieds). A retenir cette demi-heure de frénésie vers 17h lorsque une armée de belle farios alignées les unes derrières les autres dans un  »seam » d’école, nous ont gratifiées de prises à chaque passage:

Henry’s Fork – Leçon d’humilité
Ne vous fiez pas aux photos. Comme prévu, ce fut diabolique, mais fantastique. Vous avez beau avoir tout lu et déjà pratiqué le meadow de la Henry’s Fork autour d’Hariman State Park, la difficulté, la sélectivité, la subtilité de ces magnifiques poissons trophés reste diaboliquement surprenante et déroutante. Et un été dèjà bien avancé, exceptionnellement sec, des eaux basses et cristalines, des insectes (PMDs principalement) de plus en plus petits ne vont pas faciliter les choses. Des heures de presentations suposées parfaites au dessus des becs perçant délicatement la surface glacie, des miliers de dérives, des dizaines de mouches proposées, et autant de refus dédaigneux ou de prises d’insectes naturels à quelques centimètres ou milimètres de votre minuscule imitation, ballotant celle ci dans une série de vaguelettes provoquées par le majestieux head and tail. Spectacle somptieux mais terrible pour les nerfs. Comment ont-elles pu développer un tel instinct, une telle faculté à déjouer le piège pourtant si souvent éprouvés sur les truites  »normales ». Elles ne font (presque) jamais d’erreur et vous poussent dans vos derniers retranchements, incroyable défis dans la quête du geste, de l’imitation et de la présentation parfaite. Satisfaction et plaisir décuplés lorsque enfin le gobage se déclenche sur votre imitation. Instant rare, magique, inégalable. Le graal du dry fly fishing!
L’action ne se passe pas au milieu des grands glides sur des poissons bien en poste, comme c’est le cas plus tôt dans la saison. Les grosses arcs se regroupent par petits groupes sur les bordures des iles, dans très peu d’eau. Les retombées massives de spents très tôt le matin déclenchent des périodes de frénésies de ces gros poissons qui se mettent à écumer la surface sur quelques mètres carrés. Spectacle incroyable que ces becs foncés qui percent la surface à un rythme soutenu « sipant » un maximum d’insectes. Ces périodes sont brèves mais intenses. Pas d’autres alternatives que d’attaquer ces poissons trophés de 3/4 aval en s’appliquant à poser courbe afin que le minuscule parachute passe en premier. Voilà pour l’équation. Pas gagné, surtout quand une petite brise contraire ruine toute chance de couvrir proprement ces poissons, ce qui nous arrivera à 2 occasions. Rageant, incroyablement frustrant.
Sans parler des deux casses succéssives de grosses arcs dans les herbiers sur pointe de 6X. Le 5X resoudra le problème. Les coups du soir seront assez frustrant, façe à de nombreux gobages prometteurs mais dans des conditions difficiles, souvent génés par un vent thermique puissant et une quantité incroyable d’algues dérivantes.
Détour avorté vers la Beverhead et ses grosses farios – La faute à un départ précipité avec les cannes sur le toit ! Et oui un grand classique parait-il. Double salto arrière des 4 cannes au premier virage, attérissage douloureux sur l’asphalte, moulinets cabossés, canne de Fred raccourcie .. Et on s’en tire bien. On aurait pu s’en appercevoir quelques centaines de miles plus loin … On annule l’escapde sur la Beverhead – Séance maintenance et réconfort autour du feu avec une fantastique pièce d’Angus beef grillée pour se remettre le cerveau à l’endroit.

Départ le lendemain directement vers le Nord, retour sur la Madison et rentrée sur le park à West Yellowstone – Objectif les cutthroat trophées du meadow de la Yellowstone entre le lac et les falls et la non moins mythique Slough creek. Sans surprise le meadow de la Madison sur le park est déjà fermé à la pêche ainsi que la Firehole et la Gibbon (eaux trop chaudes). La grande déception viendra du meadow de la Yellowstone river, que j’avais pêché 10 ans auparavant (voir article Montana fishing trip 2001), des souvenirs merveilleux pleins la tête de head and tails de grosses cutt sur des spents au coup du soir au milieu des bisons et des mooses, la partie d’escrime avec un pélican qui tente d’engloutir les truites que je relache.
Les paysages sont toujours aussi somptieux, mais la rivière semble maintenant vidée de ses merveilleuses cutt, à quelques exceptions prêts. L’arrêt traditionnel à fishing bridge pour observer les cutt confirme nos inquiétudes – Un désert. Nous insisterons 2 coups du soir mais il faut se rendre l’évidence. L’info glanée à West Yellowstone dans un fly shop, presque confidentielle, comme si il ne fallait pas que cette information ne s’ébruite, se vérifie. Les truites de lac, terribles prédateurs, introduites par erreur dans l’immense lac Yellowstone15 ans (ou plus) auparavant auraient quasiment détruit la population des cutt de la Yellowstone. Et le phénomène semble irreversible. Coup dur. Nous parviendrons à toucher quelques petites cutthroats mais bien loin de nos espoirs et souvenirs de 2001.
La Slough creek, trop basse en cette année d’exceptionnelle sécheresse, s’avère aussi décevante. Pas de hatch et des poissons trop peux actifs. Quelques montées nous permettrons tout de même de vérifier la présence des grosses cutt de la Slough, mais la rivière risque de souffrir de la pression de pêche augmentée par les habitués de la Yellowstone qui vont se rabattre sur la Slough. La Lamar, rivière très tardive, affluent de la Yellowstone en aval du canyon, commence à être pêchable en ce début du mois d’Aout, mais notre déception et la surpopulation présente sur le Park nous motive à écourter notre séjour et à anticiper notre départ vers la Big Horn. Option qui va s’avérer judicieuse !!

On quitte le park par le Nord Est, cooke city, et l’impressionnante route (jugée as  »the most beautiful drive in America ») qui franchit le  »Beartooth pass » à plus de 3300 m d’altitude, offrant un point de vue grandiose sur le massif des rockies, avant de redescendre sur Red Lodge (très bon spot à hamburgers …), les plaines arides des territoires des indiens crow et la phénoménale Big Horn.
Retour donc sur la BigHorn, 13 ans après mon premier trip avec Matthieu. Installation à Contonwood camp et premier contact avec cette fantastique  »tailwater dam » river, née de la prise d’eau en pied du très profond barrage du canyon de la BigHorn (150 m de hauteur d’eau), délivrant une eau froide toute l’année et transformant cette rivière coulant au milieu du désert en une des plus fantastique rivière à truite du monde.
Après nos déceptions sur le Park, la Bighorn va nous offrir les plus intenses et phénoménales sessions de dry flyfishing que l’on puisse réver grâce à des éclosions massives de belles PMDs, interminables, intenses, déclencheant les head and tails d’un nombre incroyable de truites, surtout des farios, mais aussi de grosses arcs, toutes au dessus de 42cm, jusqu’aux très recherchées  »20 inch » . Un vrai festival durant 4 jours, à pêcher jusqu’à l’épuisement, non stop de 9h du mat à 20h, en oubliant parfois de manger!! Un régal sur les immenses glides avec nos CdC (clair) corps jaune à la française, pointe en 6x, présentation soignée obligatoire (quand même ..), des montées somptueuses dans une eau claire, des poissons combatifs, des actions qui s’enchainent sans temps mort, 20, 30 poissons chacun par jour, c’est Bonanza. Et les Américains, imperturbables qui continuent à  »drifter » la rivière dans leur bateau peignant les veines avec leur indicateurs (bouchon) et nymphe, au milieu des plus beaux gobages que l’on peut esperer. Incomprehensible, mais pas pour nous déplaire. Des centaines de mètres de glides et tous les gobages pour nous tout seuls !! Elle est pas belle la vie ! Quelques moments spéciaux avec ces deux gros poissons 20′ + (une arc pour Rom et une brown pour dady) piqués dans un tout petit bras secondaire dans 15 cm d’eau. Du grand mendez, en particulier pour Rom qui a du courrir derrière sa grosse arc dévalant dans le lit principal de la Bighorn. Action parfaitement maitrisée sous les yeux d’un nympheur local pas cool du tout, un peu jaloux je pense de voir cet ado de frenchie lui sortir le grand jeux dans ses pieds. Instants magiques aussi le matin avant l’éclosion de duns sur les spents en bordure (aspirations subtiles) ou encore au coup du soir sur le grand lisse du bas et dans les bras secondaires abritant quelques gros poissons difficiles.
Calmés les Frenchies !!!
Rassasié, repus, c’est l’esprit léger que nous quittons la Bighorn ce matin du 9 Août serain,

Certaines rivières prolifiques l’été dernier sont trop chaudes ou carrément fermées à la pêche en cette fin Juillet 2012 (comme la Madison sur le Park), d’autres sont trop basses et l’ombre d’elles mêmes comme la fantastique Slough creek. Autre déception, le fantastique meadow de la Yellowstone river sur le park, entre le lac Yellowstone et les chutes, semble vidé de ses mythiques grosses truites cutthroat, qui auraient été victimes de la voracité des  »lake trouts » introduites par erreur il y a une quinzaine d’année. Mais les ressources halieutiques du Montana sont infinies et d’autres rivières comme la Henry’s Fork ou la Missouri à la hauteur de leur réputation, nous permettront de nous confronter à ces fantastiques truites, hyper selectives et diaboliques, défi honorablement relevé.

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